La France a un nouvel ambassadeur au Niger depuis quelques semaines. Dans le contexte qui a peut-être justifié son choix pour venir au Niger, l’on peut d’ores et déjà, par la première communication faite, croire qu’il ne réussira pas sa mission au Niger. Le sentiment antipolitique française n’est pas en réalité une simple vue de l’esprit ; c’est un constat irréfutable et c’est la conséquence de la politique que la France a menée dans le pays depuis quelques années, et notamment depuis que, par la conjoncture politique qui amené au pouvoir, deux amis et deux complices de l’International socialiste au pouvoir, l’un en France – François Hollande – et l’autre au Niger – Issoufou Mahamadou, l’ingérence française dans les affaires nigériennes avaient agacé les populations du pays. Les deux « amis » ayant confondu leurs relations privées à celles d’Etat à Etat, n’ont hélas pas pu, permis, à un partenariat entre pays, de s’affirmer au-delà des personnes qui les limitaient à leur individualité pour croire qu’ils peuvent, autour de la géographie qui réunit les deux amis, décider pour les pays sans jamais se soucier de la forme que devrait revêtir des accords entre Etats. Rappel… L’Ambassadeur de France au Niger, sous Issoufou, s’était battu, à aider à préparer et à organiser des élections propres dans le pays ainsi que cette France des « Droits de l’Homme » peut s’en donner le devoir, mais cette volonté pourtant louable pour donner une bomme image de la France auprès des Nigériens, ne pouvait pas plaire aux autorités de l’époque, en l’occurrence à l’Ami nigérien, le président de l’époque, Issoufou Mahamadou qui était sûr de ne pas pouvoir remporter des élections régulières dans le pays, conscient du mal qu’il a fait aux Nigériens, par ses injustices, par sa mal gouvernance par laquelle il a aidé à enrichir son clan, par ses coups de poignard donnés à la démocratie qu’il a malmenée pendant des années, ne respectant aucun principe. D’ailleurs, s’il le veut, les Nigériens lui donneront point par point, tous les aspects de cette gestion désastreuse, et calamiteuse pour la démocratie du pays. Et les Nigériens ne peuvent pas oublier comment, dans cette gestion soutenue par la France, Hollande laissait primer les désidératas d’un Individus sur les attentes d’un Etat. C’est ainsi que se plaignant auprès de François Hollande, boudant les services de l’Ambassadeur démocrate, au service de la liberté et de la France, il demanda son rappel, pour lui renvoyer un autre, plus malléable, en tout cas prêt à fermer les yeux sur sa façon de gérer la démocratie, d’organiser des élections et diriger le pays lui-même. Ce sentiment qui irrite tant la France, pour le cas du Niger, a un autre fondement qui, si le nouvel ambassadeur n’en tiendra pas compte, il ne pourra jamais réussir comprendre le malaise nigérien et à normaliser les relations entre le Niger et son pays. On aura compris que son ambition, compréhensible, est d’arriver à apaiser des relations devenues difficiles entre le pays, et souvent avec toute l’Afrique aujourd’hui très remontée contre sa politique africaine, paternaliste et impériale. Arrivée à Niamey le 28 septembre 2022, l’ambassadeur français Silvain Itte a présenté, rappelons-le, ses lettres de créance au Président de la République du Niger, le vendredi 7 octobre 2022. On a compris, en écoutant la communication du diplomate qu’il s’est fondé sur un diagnostic peu pertinent du mal dont souffrent les relations entre les deux pays. Le quotidien officiel, Le Sahel, nous apprend qu’à cette occasion « Parmi les points qui ont marqué les échanges, [il y avait] l’éducation, l’hydraulique, la sécurité, la présence française au Sahel, le sentiment anti-français en Afrique de l’Ouest surtout et les perspectives ». Cela fait déjà trop alors que pour que la communication soit plus affinée et efficace, il aurait fallut l’axer sur « la nouvelle vision de la France » dans ses relations et sur « comment travailler » à faire face plus efficacement au « sentiment antipolitique française » ; nous voudrions préférer cette expression plutôt que de parler de sentiment anti-français car pour nous, les deux ne disent pas la même chose. Fausse lecture… En continuant à croire que ces sentiments « sont entretenus par une incompréhension, une manipulation, une désinformation et l’insuffisance de communication », sans doute qu’il se trompe de piste qui ne peuvent lui permettre de mieux comprendre le problème. Ses ingérences avérées dans la politique intérieure du pays, où, tout le monde sait comment, se servant d’elle, des hommes se sont imposés aux Nigériens par des élections bancales que cette belle France ne peut dénoncer pour obliger à revenir aux normes, à respecter les principes convenus, universellement admis. Quand avec des chiffres issus de résultats manipulés qui sonnent faux par leur incohérence et leur incongruité, la France, peut laisser faire et surtout quand, selon le choix d’un homme et d’un seul – Issoufou en l’occurrence – le régime d’alors peut décider seul, et organiser à sa guise des élections pour imposer son homme et que la France, cheffe de l’Union Européenne sur le dossier nigérien, ne peut rien dire, les Nigériens qui tenaient à s’approprier leur démocratie, ne peuvent qu’être répugnés contre une telle France qui ne sait plus porter, dans le monde, les valeurs qu’elle prétend la définir. Là est le plus grand problème. Pour les Nigériens, c’est la France qui « annexait » leur démocratie pour l’isoler dans les démesures et les visées aristocratiques d’hommes qui croient qu’au nom de la France, contre un peuple, ils peuvent indéfiniment garder le pouvoir, en se jouant des règles de la démocratie. De la nécessité et de l’urgence de communiquer… Il est vrai que dans le contexte dans lequel il arrivait, il ne peut qu’être judicieux de communiquer, mais le faisant, il faut savoir le faire bien. Le Niger est un pays de paix, un ʺpauvre pays sans problèmeʺ que des extrémismes socialistes sont en train de détruire et de perdre depuis 2011 où, par des accointances cultivées à l’International Socialiste, le régime initié par…