Vote de la loi des Finances 2023 : Quand la corruption gagne l’Assemblée Nationale

Vote de la loi des Finances 2023 : Quand la corruption gagne l’Assemblée Nationale

La

loi des Finances 2023 a été votée sans surprise par l’Assemblée nationale, ou disons plutôt, les députés de la majorité. Sans surprise parce qu’ils ont été conditionnés en amont par le gouvernement pour ne pas faire traîner les choses. La veille du vote du projet de loi, les députés de la majorité ont été reçus au ministère des Finances pour être sensibilisés sur la nécessité de faire bloc pour voter le texte de manière expéditive. Pour les motiver, chacun d’entre eux a perçu la modique somme de 350.000 francs, comme l’a révélé un confrère de la place. Lors de la session, le député Omar Hamidou Tchiana l’a martelé aux députés avant de se retirer de l’hémicycle. L’année dernière, à l’occasion du vote de la loi des Finances 2022, l’on a assisté au même procédé consistant à soudoyer les députés de la majorité avec la somme de 100.000 francs chacun. Le montant a été revu à la hausse cette année, comme on a pu le constater. Est-ce une exigence des députés ou tout simplement une décision unilatérale du gouvernement de grossir la taille de l’enveloppe ? L’un dans l’autre, il s’agit d’un acte de corruption qui montre à suffisance le degré de pourrissement atteint par ce régime des renaissants. Si même pour faire voter une loi des Finances, il faut graisser la patte aux députés de la majorité pour s’assurer qu’il n’y aura pas de fausse note dans le jeu, c’est très grave pour notre pays.

Pour ceux qui s’offusquent des critiques formulées à l’encontre du régime des camarades, ils ont désormais une preuve supplémentaire que les engagements pris par le président Bazoum Mohamed de lutter farouchement contre la corruption et l’impunité, de ne plus tolérer les détournements des deniers publics, etc., ne sont que des propos en l’air. La corruption au sommet de l’Etat, le détournement des deniers publics et les combines en tous genres sont au coeur du dispositif qu’ils ont mis en place pour accéder et se maintenir au pouvoir le plus longtemps possible. Comment Bazoum pourrait-il dès lors scier la branche sur laquelle il est assis ?

La loi des Finances est adoptée en l’état par l’Assemblée nationale avec des nouvelles mesures antisociales qui vont inévitablement contribuer à paupériser davantage les citoyens. Où est l’intérêt de la démocratie, telle que nous l’a vivons dans notre pays avec les camarades roses aux commandes de l’Etat, si les élus qui sont censés défendre le peuple n’ont aucune espèce de considération pour ce dernier. Leur seule et principale préoccupation, c’est leur bien-être personnel. Pour preuve, ils affichent une indifférence déconcertante face à la cherté croissante de la vie à laquelle se trouvent confrontés aujourd’hui les citoyens du fait notamment de certaines mesures impopulaire du gouvernement, comme l’augmentation du prix du litre de gasoil à la pompe de 130 francs CFA. Ce qui a eu comme effets négatifs le renchérissement du coût des transports et de certaines prestations de service que les consommateurs sont obligés de supporter. La flambée inexorable des prix des produits alimentaires et non-alimentaires est une réalité que les Nigériens vivent au quotidien dans leur chair aujourd’hui. Les mesures d’accompagnement promis par le gouvernement pour atténuer les souffrances sociales n’ont pas été prises à cette date. Nos élus nationaux n’entreprennent rien pour le contraindre à honorer ses engagements vis-à-vis des citoyens. Ainsi fonctionne la démocratie nigérienne. Le bas peuple compte seulement à l’approche des élections. En ce moment, on lui miroite monts et merveilles dans l’espoir de recueillir ses suffrages. Une fois les élections terminées, les institutions installées, le peuple retombe aussitôt dans l’oubli, ses attentes et aspirations légitimes au bonheur bafouées par les gouvernants.

Source: Nigerdiaspora du 08 dec 22

PRESENTATION DU PROGRAMME DE RENAISSANCE III DU PRESIDENT BAZOUM MOHAMED

 

DECLARATION DE POLITIQUE GENERALE DU PREMIER MINISTRE OUHOUMOUDOU MAHAMADOU