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Refondation au Niger : miser sur les talents locaux pour valoriser le Bianou - Par Salifou A. Mayaki
07 Juil
BIANOU, PLUSIEURS SIECLES SANS DEVENIR GRAND !Je suis resté silencieux pendant une trentaine de minutes, plongé dans une réflexion sur notre concept marketing : De quoi avons-nous réellement besoin pour développer notre pays, le Niger ? Ailleurs, un événement comme le Bianou aurait généré des retombées économiques considérables. La ville d’Agadez serait inondée de touristes nationaux et internationaux, les hôtels auraient affiché complet, et l’effervescence aurait profité à tous. Mieux organisé, le Bianou pourrait devenir un rendez-vous culturel majeur, au même titre, sinon plus que la lutte traditionnelle. Mais, comme trop souvent, ces événements sont confiés à des comités d’organisation qui n’ont ni la pertinence ni l’expertise pour leur donner l’envergure qu’ils méritent, tandis que les entreprises spécialisées sont écartées. Et dans les autres cas, c’est vers l’extérieur que l’on se tourne, espérant une « main magique », incarnée par des experts et investisseurs venus d’ailleurs. Certains grands noms sont souvent cités : Publicis, Richard Attias, Voodoo… mais peut-être regardons-nous trop loin ce que nous pourrions construire ici. La refondation de notre pays exige-t-elle tant d’efforts que nous ne puissions l’assumer nous-mêmes ? Bien sûr que non. Pourtant, les préjugés à l’encontre des acteurs locaux restent tenaces : nous serions des bricoleurs, pas sérieux, pas à la hauteur, trop coûteux. Mais cher État, il est temps d’ouvrir les yeux : personne ne viendra bâtir notre pays à notre place. Être au bon endroit au bon moment ne fait pas nécessairement de certains d’entre vous les meilleurs. Ce qui fait la différence, c’est la constance. Créer une entreprise, la faire grandir, la maintenir à flot pendant des années dans un contexte difficile, voilà le véritable test du sérieux et de la fiabilité. Faites-nous confiance !  Source: Nigerdiaspora
Déchéance de nationalité : La décision a-t-elle été prise pour servir des colères ou régler des problèmes ?
21 Oct
La semaine derrière, les Nigériens avaient été surpris d'apprendre la publication d'une ordonnance qui déchoit un certain nombre d'acteurs de l'ancien régime, tous proches de Bazoum, qui perdaient leur nationalité nigérienne, devenant comme ces hyènes aveugles et égarées, ne sachant où aller, des récits épiques de Djado Sékou. Il est vrai que c'était depuis des semaines que la nouvelle loi avait été adoptée et, à l'époque, alors que le ministre de la Justice sortait pour expliquer que le texte ne serait pas à porte-à-faux avec les textes de la République, l'on pensait tout de suite que l'entrée en matière dans l'application de cette loi devrait être faite avec un certain Massaoudou et consorts. L'homme, on ne sait, par quelle feinte, vient d'échapper au couperet de la guillotine. Mais, l'annonce de la déchéance venait à un moment où la décision semble avoir peu de chance d'être entendue, les Nigériens ayant d'autres préoccupations qu'ils jugent plus pressantes. Cette décision sert-elle donc les colères contre des gens qui ont pris sur eux la grave responsabilité de la destruction de leur pays, au moyen des armes des autres invités à assaillir le Niger, ou bien sert-elle le désir de régler des problèmes réels du pays ? Il est difficile de répondre à ces questions tant, l'on peut trouver dans ce qui a été annoncé un peu des deux pour croire finalement que, peutêtre, dans le contexte actuel, les Nigériens pourraient mieux s'attendre à d'autres actes que celui-là et qui puissent mieux servir le lien du CNSP avec le peuple et servir son action à la tête du pays qui, seule, pourra lui permettre de rentrer dans l'histoire, et même dans la légende. En tout cas, contre toute attente, l'annonce de la déchéance de neufs acteurs de l'ancien régime, même s'ils pourraient l'avoir bien mérité, n'a pas eu l'écho qu'on en espérait et la nouvelle est presque passée sans grand bruit, les Nigériens étant restés, depuis quelques semaines, méfiants, à ne pas trop s'emballer de certaines mises en scène du régime militaire duquel on a attendu, sans l'avoir vu venir, le grand virage qui conduit au changement escompté par la majorité des Nigériens. Questions simples… Depuis l'annonce de la décision, au regard du nombre et de la qualité de ceux qui avaient été déchus de la nationalité nigérienne, le Nigérien lambda s'est posé quelques questions avec d'abord celle-ci : maintenant que ces neuf personnalités ne sont plus des Nigériens du moins provisoirement - le Niger peut-il les poursuivre et, notamment, demander de la part d'un Etat tiers, leur extradition, ce surtout que, après avoir perdu leur nationalité, les Etats qui les hébergent, tout en sachant leurs déboires avec leur pays d'origine, pourraient, en solidarité avec leur action et leur rébellion contre le Niger, leur accorder la nationalité comme le Niger l'a fait pour Kémi Séba en conflit avec la France et avec les autorités de son pays d'origine, le Benin ? Les autorités du Niger, avant de prendre un tel acte, ontelles pensé à tous ces dessous de cette affaire qui pourrait permettre à ces gens de s'en tirer à bon compte quand on sait qu'ils sont nombreux, les acteurs de l'ancien régime, à s'offrir des appartements dans de nombreux pays du monde, dans l'espoir sans doute, lorsqu'ils auront fini de piller le pays, d'aller s'installer en prince gâté, pour une retraite dorée. Il faut donc, dans ces cas, craindre que cette décision, peut-être très impulsive, ne serve juste des colères alors qu'après avoir pillé ce pays, peut-être qu'ils n'ont plus besoin de ce pays, et notamment d'y vivre même s'ils laissaient derrière eux les siens, des familles. C'est sans doute pourquoi, pour de nombreux Nigériens, une autre décision aurait pu être mieux comprise dans la situation actuelle du pays, notamment celle qui rendra compte aux Nigériens, au cas par cas, de ce que chacun des acteurs de l'ancien régime, doit au contribuable. On ne comprend d'ailleurs pas, alors que la transition en difficulté de trésorerie, cherche encore l'argent, s'inspirant des mêmes pratiques de l'ancien régime, à cherchant à presser le pauvre citoyen pour lui soutirer jusqu'au dernier liard, alors que des gens qui ont volé les milliards continuent à se la couler douce, hors de portée de la Justice. Peut-on donc croire à une réelle volonté des militaires de s'attaquer au phénomène pour faire la lumière et toute la lumière sur la gestion des camarades, de 2011 à juillet 2023 ? Comment, le régime en place, au nom de l'Etat qui vient de renier ces neuf personnes, désormais ex-Nigériens- et cela n'est que peu arrivé dans l'histoire du pays - peut-il avoir à les amener à répondre devant les juridictions nationales, surtout, d'une part, qu'ils ne sont plus dans le pays et que, dans la mesure où ils venaient à bénéficier d'une autre nationalité, ils peuvent s'en réclamer pour résister à une extradition dûment demandée par l'Etat du Niger ? Mais alors, pourquoi, pour certains cas, connaissant la gravité des actes qu'ils posaient, avant de les déchoir de la nationalité, n'a-ton pas demandé aux gouvernements des pays qui les hébergent de les éconduire au Niger pour répondre de leurs actes ? Pourquoi, alors que l'Etat en avait les moyens, a-t-on laissé ces personnes sortir du pays au lendemain du coup d'Etat, fuyant souvent avec des parts importantes de leurs fortunes illicites ? Une autre question voudrait qu'on sache pourquoi, d'autres - et les premiers qui appelaient à attaquer militairement le Niger - ne sont pas de la liste diffusée alors que c'était eux qui misaient sur une telle action pour leur permettre de récupérer la situation et de revenir au pouvoir pour régler des comptes aux Nigériens. Quelle logique le CNSP suit-il pour expliquer cette incohérence ? On comprend que les Nigériens ne se soient pas trop enthousiasmés de cette décision, restant discrets à l'apprécier. Alors que certains - ils sont peu nombreux - peuvent s'en réjouir pour voir un pas important à faire payer à ceux qui ont décidé de la destruction du…

PRESENTATION DU PROGRAMME DE RENAISSANCE III DU PRESIDENT BAZOUM MOHAMED

 

DECLARATION DE POLITIQUE GENERALE DU PREMIER MINISTRE OUHOUMOUDOU MAHAMADOU