Ralliement de Mahamane Ousmane : Bazoum réussira-t-il là où Issoufou avait échoué ?

Ralliement de Mahamane Ousmane : Bazoum réussira-t-il là où Issoufou avait échoué ?

L’on

était parti pour avoir comme principal opposant au Président Mohamed Bazoum Mahamane Ousmane, arrivé deuxième à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle du 27 décembre 2020. C’était lui qui avait introduit de multiples requêtes, aussi bien au niveau interne qu’au plan externe, pour contester les résultats proclamés par la Cour Constitutionnelle. Mais, malheureusement pour lui, partout il avait essuyé des revers judiciaires, dont le dernier en date provenait de la Cour de Justice de la CEDEAO d’Abuja. Depuis lors, Mahamane Ousmane ne sait plus quoi faire et quelle stratégie adopter face à la nouvelle donne. Continuer à jouer au jusqu’au-boutisme, comme le lui demande une bande d’irréductibles au sein de son camp politique ? Prendre la tête d’une fronde permanente contre le régime actuel afin d’installer la chienlit dans le pays, dans le seul but d’ouvrir une voie royale à l’arrivée d’aventuriers politiques au pouvoir ? Au risque de décevoir ses partisans et supporters, Mahamane Ousmane n’est pas, peut-être, la personne idéale recherchée pour exécuter cet agenda antidémocratique et antirépublicain. En effet, le président-fondateur du RDR Tchandji ne se chauffe pas de ce bois-là et n’est pas du genre à s’engager dans des voies aux issues incertaines. Il sait à quoi il devait sa qualification au second tour de l’élection présidentielle, pas en tout cas à sa popularité qui n’existait plus depuis belles lurettes. Il sait qu’il était en perte de vitesse constante dans l’opinion publique nationale depuis son érosion électorale d’année en année, car la CDS/Rahama, qui avait beaucoup contribué à sa popularité par le passé, n’était plus rayonnante, qu’il finit d’ailleurs par perdre au profit d’Abdou Labo, en 2011. La surprise de 2021, si c’en était une, provenait d’une instrumentalisation politique menée par le plus grand démagogue politique du Niger, Hama Amadou, qui avait mené une campagne de dégoût contre Mohamed Bazoum, non pas sur son engagement politique comme cela devait être la règle en démocratie, mais sur des bases purement subjectives liées à l’origine sociale ou à la couleur de la peau. C’était donc ce discours extrémiste et réducteur qui permit à Mahamane Ousmane de surclasser Seyni Oumarou et autres Albadé Abouba pour être le challenger de Mohamed Bazoum. En réalité, l’objectif de Hama Amadou était autre, car il savait pertinemment, que même avec son soutien, Nafarko ne pouvait l’emporter face à Bazoum, mais le président du Lumana/FA visait tout simplement à ce que la situation politique et sociale du pays se complique pour lui permettre de revenir aux affaires, en cas de rebelote. Mahamane Ousmane pouvait être traité de tout, sauf du fait qu’il n’est sans doute pas idiot pour savoir qu’un Hama Amadou ne peut jamais lui souhaiter un bonheur quelconque, lorsqu’il peut jeter un coup d’oeil dans le  rétroviseur de l’Histoire politique récente du Niger, notamment sous la Cohabitation houleuse de 95, point de départ de sa chute, en 96. Pour toutes ces raisons, le leader du RDR Tchandji ne pouvait se laisser au casse-pipe contre le pouvoir de Bazoum, comme le désiraient ardemment les extrémistes politiques du Niger.

Aujourd’hui, c’est un Mahamane Ousmane contrarié qui ne sait plus dans quelle direction regarder pour réorienter sa carrière politique. Même son inconditionnel, le nommé Doudou Rahama, a fini par le lâcher pour rejoindre le PNDS/Tarayya. Le régime de Bazoum vient de réaliser l’un des plus grands coups politiques de ces dernières années avec le ralliement de l’un des plus virulents auteurs de diatribes contre le PNDS/Tarayya de ces dernières années. Il faut, aujourd’hui, reconnaître à ce parti la prouesse d'avoir eu tous ses adversaires politiques à ses pieds. Qu’il s’agisse du Lumana, du MNSD/Nassara, du RDP/ Jama’a ou de la CDS/Rahama, tous ces partis politiques ont fini, à un moment, par rejoindre le parti rose. Le seul restait hors de prise était Mahamane Ousmane qui avait la particularité de nourrir une haine mortelle contre Issoufou Mahamadou pour les raisons que l’on sait. Aujourd’hui, peut-être que les choses ont changé, ce n’est plus Issoufou Mahamadou aux commandes de l’Etat, mais bien Mohamed Bazoum, un personnage contre lequel Mahamane Ousmane ne cultive pas, certainement, la même animosité. C’est pourquoi certains analystes ne réfutent pas l’éventualité d’un ralliement de Mahamane Ousmane à la majorité actuelle. On dit que Doudou Rahama est allé en éclaireur dans ce sens, car étant sans doute les oreilles, l’âne ne tarde pas à pointer son bout de nez, comme le dit une expression du terroir national.

En tout état de cause, si un tel ralliement se concrétisait, il faudrait tirer chapeau au Président Bazoum pour avoir relevé ce défi énorme du PNDS/Tarayya de faire plier Mahamane Ousmane !

Source: Nigerdiaspora du 04 nov 22

PRESENTATION DU PROGRAMME DE RENAISSANCE III DU PRESIDENT BAZOUM MOHAMED

 

DECLARATION DE POLITIQUE GENERALE DU PREMIER MINISTRE OUHOUMOUDOU MAHAMADOU