Assainissement de l’Etat : Le nettoyage des écuries d’Augias va incessamment débuter

Assainissement de l’Etat : Le nettoyage des écuries d’Augias va incessamment débuter

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son discours d’investiture du 2 avril 2021, le président Bazoum Mohamed a promis aux Nigériens d’engager une véritable politique d’assainissement de la gestion de l’Etat en luttant non seulement contre la corruption et l’impunité qui gangrènent notre pays, mais aussi en mettant en avant les critères de compétence et d’intégrité dans le choix des femmes et des hommes chargés d’animer l’administration publique. Voici ce qu’il a dit à propos de l’assainissement de l’administration publique ce jour-là : ‘’Le défi de la gouvernance est d’autant plus grand chez nous que prévaut une mentalité pas toujours en harmonie avec les valeurs de l’Etat de droit et ses exigences relatives à la primauté de la loi ainsi qu’à l’égalité de tous les citoyens. Sans verser dans une certaine anthropologie philosophique, mon propos consiste à relever que dans notre société nous avons tendance pour diverses raisons à nous accommoder même des comportements qui s’écartent des normes définies par nos lois et nos règlements. Or, il est temps que nous nous ressaisissions et que nous fassions preuve de rigueur. C’est pourquoi je voudrais dire clairement ici que quiconque a une responsabilité dans l’administration publique répondra désormais tout seul et entièrement de ses actes. Son parti politique, sa «base», sa famille, sa communauté ne lui seront d’aucun secours au cas où son comportement devrait commander une mesure coercitive à son encontre. Pour cela, j’exigerai de tous les responsables aux différents échelons de l’administration que les cadres soient promus sur la base de leur compétence technique et de leur moralité’’. Selon lui, le deuxième grand défi de notre gouvernance est celui de la prévalence ‘’la prévalence de pratiques de concussion et de corruption au sein de l’administration.

La corruption prend diverses formes : pots-de-vin, surfacturations, dépenses inopportunes, commandes fictives, commandes partiellement livrées, etc. De telles pratiques ont cours malgré tous les dispositifs administratifs et juridiques mis en place pour les prévenir et les punir. C’est pourquoi la meilleure façon de lutter contre la corruption est de sévir contre ceux qui s’en rendent coupables. Mon credo sera de miser principalement sur la pédagogie de l’exemple en ne tolérant d’aucune façon le principe de l’impunité. Ainsi, Je serai implacable contre les délinquants parce que j’ai conscience du tort que porte la corruption au développement du pays. Elle constitue par ailleurs une grave source de discrédit pour un régime et comme telle, elle est un grand facteur d’insécurité’’. Ces deux passages de son discours résument à merveille les principaux maux qui minent gravement notre pays depuis plus d’une décennie. Bien évidemment, les Nigériens qui aspirent à l’instauration d’une justice sociale ont vivement acclamé Bazoum et ont promis de l’accompagner dans la réalisation de ce gigantesque chantier, seule voie de salut pour placer notre pays parmi les nations qui progressent. Cela fera bientôt deux ans que Bazoum est au pouvoir sans que les lignes ne bougent de manière significative par rapport à ces engagements phares qu’il a pris. Qu’est-ce qui se passe ? Est qu’il a réellement la volonté et la capacité d’assainir la gestion de l’Etat comme il l’a personnellement annoncé ? De nombreux Nigériens n’ont eu de cesse à juste titre de se poser ces questions devant l’inertie de Bazoum pour prendre le taureau par les cornes. Si l’on s’en tient à une source proche de la présidence de la République, Mohamed Bazoum n’a pas du tout renoncé à mener ce noble combat, qu’il compte d’ailleurs engager résolument à compter de cette année 2023 qui vient de débuter. ‘’Il est progressivement en train de se défaire des obstacles qui l’entravent pour mettre la machine de l’assainissement de l’Etat en branle. Quand vous regardez les choses de près, mêmes les nominations à de hautes fonctions de l’Etat qui sont en train d’être effectuées depuis un certain temps sont faites sur la base d’un certain nombre de critères objectifs, indépendamment de la couleur politique des promus, surtout en ce qui concerne les secteurs stratégiques’’, a confié la source. ‘’Mieux encore, les dossiers relatifs à de faits de corruption traités par la Halcia sont directement transmis à la justice afin qu’une suite judiciaire leur soit rapidement donnée’’, a-t-il ajouté, rappelant les propos tenus par Bazoum à l’occasion de la cérémonie de présentation des voeux de nouvel an 2023 en début de ce mois.

‘’ La HALCIA vient de boucler de nombreux dossiers d’enquête qu’elle a transmis au procureur de la République. J’ai ordonné à ce dernier de leur faire suite avec diligence. Ceux qui sont sourds à mes appels demandant de proscrire certaines pratiques dans notre administration en seront pour leur frais. Je profite de cette occasion pour dire mon appréciation du travail entrepris par la HALCIA et l’encourager à continuer dans cette voie’’, avait déclaré le président Bazoum. Lorsqu’il parle de ‘’ceux qui sont sourds à ses appels’’, c’est évidemment à ces partisans politiques qui occupent des hautes fonctions étatiques qu’il s’adresse. Il semble que c’est dans son propre camp qu’il compte d’abord de nettoyer pour montrer à tous qu’il ne parle pas dans le vent. Et cette opération d’assainissement va incessamment débuter dans les semaines et les mois à venir pour donner un contenu concret à ses engagements. Pour lui, après deux ans de récréation, il faut commencer à sévir durement en s’attaquant aux indélicats de son propre camp politique. Ou ça passe avec des grincements de dents, ou ça casse !

Source: Nigerdiaspora du 02 Fevr.-23

PRESENTATION DU PROGRAMME DE RENAISSANCE III DU PRESIDENT BAZOUM MOHAMED

 

DECLARATION DE POLITIQUE GENERALE DU PREMIER MINISTRE OUHOUMOUDOU MAHAMADOU