Ambassade de la république du Niger au Mali
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Deux
(2) policiers ont été tués suite à une attaque terroriste qui avait visée lundi dernier un poste de police situé près de la frontière avec le Burkina Faso plus précisément à Tamou. Selon le communiqué du ministre de la défense nationale, sept (7) assaillants ont été tués et 24 autres blesses suite aux opérations de ratissage menées par l’armée de l’air. Un bilan qui n’a pas fait l’unanimité au sein de l’opinion nationale et principalement au sein des différentes formations politiques du pays. Dans un communiqué qu’elle a publié vendredi dernier, l’opposition politique nigérienne a demandé au gouvernement de faire la lumière sur les évènements tragiques intervenus à Tamou. L’opposition politique affirme que le bombardement de l’armée de l’air sur Tamou a fait un nombre indéterminé de morts et de blessés et par conséquent sollicite l’ouverture d’une enquête indépendante pour éclairer davantage les nigériens sur cette tuerie des paisibles citoyens avant d’adresser ses condoléances aux familles des victimes tout en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés. Toujours, l’opposition politique souligne que le communiqué du ministre de la défense nationale sur cette affaire qui a suscité compassion et émoi des nigériens, n’a fait qu’entretenir la confusion sur ce qui s’est réellement passé à Tamou alors même que les autorités ont l’obligation de fournir aux nigériens le vrai bilan et les circonstances du bombardement des orpailleurs de Tamou. Faute de quoi, l’opposition politique à travers ses représentants à l’Assemblée Nationale dit pouvoir user de tous les moyens de droit afin que non seulement lumière soit faite sur ce drame, mais aussi et surtout, à ce que les responsabilités politiques soient situées et sévèrement punies par la loi. L’annonce a été faite à la tribune de l’Assemblée nationale en présence du ministre en charge des questions sécuritaires. Ce dernier a en guise de réponse aux préoccupations de l’opposition politique indiqué je cite, “’nous, nous ne voulons pas être félicités, mais reconnaissez que ce problème, le gouvernement le prend très au sérieux et c’est d’ailleurs pour cela qu’on vous demande cette prorogation de l’état d’urgence dans cette zone. La gestion de ce problème sécuritaire ne doit pas se faire seulement par le gouvernement, mais par nous tous. Nous avons encore du temps pour travailler ensemble avec vous, vous devez le comprendre. Le gouvernement n’a jamais pris l’initiative d’aller bombarder des populations civiles et il ne saura le faire”, fin de citation. Des propos qui en dissent long et qui rappellent en quelques sortes certains évènements politiques pour ceux qui s’en souviennent. Cette exigence de l’opposition politique n’a pas plu aux partis membres de la MRN qui a travers un communiqué de presse, ont qualifié de tonitruante la sortie de l’opposition politique. “Dans ces circonstances de deuil et de consternation, certains de nos compatriotes veulent se frayer un chemin en appelant à des enquêtes indépendantes et la démission d un membre du gouvernement suite aux évènements survenus à Tamou, alors que le gouvernement s’emploie pour apporter des solutions idoines à un retour rapide de la paix. Au lieu de s’inscrire dans cette voie, ces compatriotes s’évertuent vers une cécité politique sans lendemain. La Mouvance pour la Renaissance du Niger MRN, sans s’ériger en donatrice de leçons, mets en garde l’opposition politique et ses pantins d’une certaine organisation de la société civile contre toute tendance au mimétisme sans aucune conviction de bâtir leur dessein funeste de trouble à l’ordre public dans leur valse-retour sur des questions réglées par l’Assemblée Nationale depuis quelques mois”, stipule le communiqué de presse de la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN). Avec le bombardment aérien de Tamou, la classe politique nigérienne se déchire et plus personne ne peut imaginer la suite.
Source: Nigerdiaspora du 04 nov 22