Communiqué du Conseil de ville de Niamey : Entre douleurs et mécontentements

Communiqué du Conseil de ville de Niamey : Entre douleurs et mécontentements

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au communiqué du président du conseil de ville de Niamey, le Député-maire, Oumarou Dogari, le vendredi 2 décembre passé, de nombreuses répercussions ont été enregistrés venues, des différentes couches de la population de Niamey. Dans ce communiqué l’on rappelle que l’usage des taxis-motos communément appelés ‘’ kabou-kabou’’, est strictement interdit sur toutes l’étendue du territoire de la ville de Niamey, le transport des passagers par des dogan-baro et tricycles est formellement interdit aussi. Enfin, l’utilisation des terre-pleins centraux de toutes les voiries y compris celles du boulevard Tanimoune est strictement interdit pour arrêt et stationnement, apprentissage de conduite, vente de véhicules, franchissement par tout engin, installation de panneaux publicitaires, commerce de tout genre et toute autre activité.


En effet, depuis la publication de ce communiqué, nombreux sont les concitoyens qui remettent en cause cette décision et se plaignent de la ville de Niamey. Car pour certains, l’utilisation des terres pleins leur a été autorisé de tout temps bien même qu’il ressort dans ce communiqué l’interdiction de notre installation, nous a indiqué un commerçant trouvé sur les lieux.


En ce qui concerne de l’interdiction de l’usage des taxis-motos (kabou-kabou), tricycles et dogan baro, les propriétaires de ces engins ainsi que les habitants qui les utilisent désapprouvent ces interdictions. « Le kabou kabou, bien que c’est un métier informel, pour moi je le considère comme n’importe quel métier qui mérite d’être exercé. C’est avec ça que je nourris ma petite famille et je ne suis pas la seule personne que je connais qui vit de ce métier dans notre cercle. Si aujourd’hui on interdit la circulation des kabous kabous, beaucoup de gens seront affectés par ladite mesure surtout ces jeunes qui n’ont d’autres activités à part celle-ci » a fait savoir un conducteur de kabou-kabou, Hama Bachir résidant au quartier Pays-Bas. Pour le cas des habitants, plusieurs témoignent que ces taxis motos facilitent le placement d’un endroit à un autre dans le même secteur à des prix modérés. C’est le cas de cette jeune dame, nommée, Zouera Halidou, habitante du quartier Niamey 2000, âgée d’une quarantaine d’année, qui témoigne de la rentabilité de ces engins « Dans certains quartiers, où les voies sont impraticables et les secteurs éloignés les uns des autres pour se dire la vérité seuls les kabous-kabous peuvent servir. En plus dans notre quartier, les taxis et munis bus (faba faba), refusent d’emprunter certaines voies du fait de leur impraticabilité » a-t-elle déploré.


S’agissant du transport des passagers des tricycles et dogan baro, les habitants des quartiers Aéroports, Lazaret, koira tegui et autres, disent qu’ils préfèrent ces engins, du fait qu’à certaines heures tel 18H, les taxis et faba fabas se font rares. « Les fabas ont une pratique déplorable qu’ils nous font subir à une certaine heure. Parfois, s’ils voient que les clients sont nombreux, ils s’arrêtent uniquement à un des arrêts du quartier Talladjé, c’est soit au niveau du commissariat dagoda ou escadrille. On peut donc dire qu’avec l’arrivée de ces moyens de transports à qui l’on interdit le transport des personnes, nous sommes un peu soulagés » déclare Ramatou Siddi, une passagère de tricycle.


Ainsi, dans une interview accordée par le Commandant de la Police Municipale de la ville Niamey, M. Soumana Idrissa, il indique que ce communiqué a été publié pour un rappel à l’ordre en respectant les réglementations. C’était l’occasion pour lui, de rappeler que l’interdiction de la circulation de taxis motos à Niamey est un arrêté qui date de 2012 et n’a jamais été abrogé. Et que, c’est pour une question sécuritaire qu’un tel arrêté a été signé et qu’il se doit d’être respecter. Par rapport aux dogan baro et tricycles, d’après les explications M. Soumana Idrissa, ce sont des engins qui ne sont pas adaptés pour le transport des personnes mais plutôt pour celui des marchandises. Il a ainsi souligné que les accidents sont majoritairement causés par ces tricycles.


« Il y a un conseil qui a décidé que ces engins s’assujettissent à un numéro d’identification relatif uniquement aux transports des marchandises. Selon nos constats depuis le début de cette année, aucun propriétaire de ces engins, ne s’est présenté afin d’acquérir ce numéro d’identification. Pour les terres pleins – centraux, les gens savent que l’usage de ces espaces est interdit dans le code de la route mais ils s’entêtent à s’installer » a-t-il précisé.


En outre, selon le Commandant Soumana Idrissa, des projets d’accompagnements seront mis en place au niveau de transports des passagers en mettant à la disposition de cette population des bus et en renforçant la capacité de la société SOTRUNI afin de soulager la précarité de celle-ci concernant les transports urbains. Quant aux occupations des terres-peins centraux, des dispositions seront prises afin qu’elles soient libérées dans un bref délai.

Source: Nigerdiaspora du 14 dec 22

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