Couacs et bisbilles au sein de la Transition : Le Président du Cnsp doit sortir pour rassurer les Nigériens !

Couacs et bisbilles au sein de la Transition : Le Président du Cnsp doit sortir pour rassurer les Nigériens !

Incontestablement,

ces derniers temps, le climat sociopolitique se dégrade sérieusement dans le pays, principalement entre le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (Cnsp) et une partie de la Société civile nigérienne. En cause, l’approche de la question de la justice sociale. Pour cette frange de la Société civile, qui était aux avant-postes de la résistance dès les premières heures des événements du 26 juillet 2023, le Cnsp ne semble pas se préoccuper réellement du rétablissement de la justice sociale dans le pays, la raison déterminante pour laquelle elle avait apporté son soutien indéfectible à l’action salvatrice du Général Tiani et de ses camarades d’armes. Peut-être que ces acteurs sociaux sur-jouent un peu leur rôle de veille citoyenne.

Les excès de la personnalisation de la question judiciaire par les acteurs sociaux A première vue, la revendication de cette partie de la Société civile nigérienne, à savoir le rétablissement de la justice sociale au Niger, n’est pas un problème en soi, car c’est une aspiration normale et légitime. En effet, la démocratie et l’Etat de droit ne peuvent fonctionner correctement au sein d’une société humaine donnée sans une bonne administration de la justice. Dans les temps modernes, la vengeance privée n’a plus de place, c’est à l’institution judiciaire de la société qu’il revient de départager les uns et les autres dans leurs différends de la vie sociale. C’est vers cette institution sociale que les citoyens et les pouvoirs publics doivent se diriger pour obtenir l’examen de leurs prétentions et qui doit trancher en toute impartialité entre les protagonistes. Sur ce, pas de quoi, a priori, blâmer Bana Ibrahim, Maïkol Zodi, Gamatié et consorts ! En revanche, en posant la question dans des termes assez personnalisés et en faisant une sorte de fixation ou de focus là-dessus, ces acteurs sociaux ne courraient-ils pas le risque d’être taxés de soupapes pour des milieux politiques bien donnés ? Pourquoi avoir ciblé Issoufou Mahamadou ? Le Président du Cnsp, le Général Tiani, avait, à plusieurs reprises, rappelé qu’il n’était pas un magistrat de formation, mais bien un militaire de carrière. Par conséquent, il ne saurait se substituer à la justice pour arrêter X ou Y, et que non plus, il n’y interférerait pas en faveur de qui que ce soit. La Société civile a un rôle à jouer au sein de la société, c’est celui d’en appeler les uns et les autres au respect des lois et règlements de la république, citoyens et pouvoirs publics, de cultiver les bonnes vertus et pratiques citoyennes. A cet égard, son devoir est d’être à l’avant-garde de la vigilance citoyenne. Mais, il ne lui appartient pas de s’ériger en procureur de la république pour demander d’arrêter un tel ou un tel individu, fût-il en possession de toutes les preuves possibles de culpabilité contre d’anciens dirigeants politiques. A la limite, ils pourraient ester en justice, s’ils le souhaitaient, au nom de l’action directe dont disposent en justice les associations à but altruiste. Ou se constituer partie civile, lors de procès conformes à leur objet social. Mais, en agissant de la sorte, en voulant obliger le Cnsp et le gouvernement à satisfaire à tout prix à leurs desideratas, ils courraient le risque de tomber dans la subversion pure et simple, ce qui enlèverait de la crédibilité à leur action publique. S’engager pour faire avancer une cause juste, noble, est une action fort louable et cela n’est pas donné à n’importe qui au sein de la société. Diriger et commander les hommes, c’est une autre chose d’une essence différente, car, le bon dirigeant est celui qui sait dominer le désordre apparent des choses pour pénétrer dans l’âme et le corps de chaque administré afin d’éviter de prendre des décisions qui pourraient être marquées du sceau de l’arbitraire et du partipris. Diriger, c’est donc prendre de la hauteur et de la distance nécessaires pour être sûr de ce que l’on décide. Peut-être que c’est cette dimension des choses que ces acteurs sociaux trop pressés ou empressés n’arrivent pas à intégrer dans leur logiciel patriotique et qui brouille la ligne de démarcation entre le terrain de l’engagement et celui de la gouvernance politique.

Cependant, de son côté, le Président du Cnsp devrait revêtir sa robe de magistrat suprême du pays pour rassurer les uns et les autres, pour leur dire de continuer à lui faire confiance dans la mission qu’il s’est donnée d’accomplir, en bon soldat, la noble et exaltante mission de redressement national.

Les Nigériens attendent du Président du Cnsp des actes forts

Ces jours-ci, un nouvel élément vient pourrir le débat politique et social national, lorsque certains individus se répandent sur les réseaux sociaux de la place pour lancer des insanités d’un autre âge. En l’occurrence, il s’agissait des partisans de l’ancien président de la république, Issoufou Mahamadou, que ses affidés ineptes veulent faire passer pour une simple victime du fait de ses origines ethno-régionales. C’est regrettable que des gens pareils puissent exister encore dans ce Niger du Cnsp ! Si l’on enlevait les suffrages des sept régions du Niger, est-ce que les seules voix de la région de Tahoua auraient-elles suffi à elles seules de faire élire Issoufou Mahamadou président de la république, en 2011 et en 2016 ? La réponse à cette question est bien non ! Mais, que voulez-vous, si tout cela est arrivé, c’est parce que, quelque part, les conditions en auraient été créées, en laissant pratiquement intact l’ancien ordre politique, en permettant à ces individus, impliqués dans les pires scandales politico-financiers ayant jalonné la gestion du régime de la renaissance d’un certain Issoufou Mahamadou, de renaître, comme le phénix, de leurs cendres.

Aujourd’hui, le Président du Cnsp doit sortir pour mettre fin à ces graves atteintes à l’unité nationale et à la cohésion sociale, oeuvre exclusive d’Issoufou Mahamadou prêt à embraser le Niger, si cela pouvait servir sa cause politique. On sait que le Général Tiani est son propre bon communicant, et à deux reprises, il avait démontré son talent en la matière. En effet grâce à sa maîtrise des deux grandes langues nationales (haoussa et djerma) plus celle de Molière, il a été la vedette populaire des Nigériens qui ne se lassaient pas de l’écouter dans ses diatribes contre l’impérialisme occidental et la Cedeao. Aujourd’hui, son silence bruyant ajoute de la confusion à une situation sociopolitique déjà compliquée. C’est pourquoi, il doit sortir pour rassurer les Nigériens, pour leur dire qu’il les a entendus et qu’il les a compris. Qu’il agirait dans le sens de son engagement initial de mener le Niger et son peuple à bon port. Qu’il ne couvrirait personne, fût-il s’appeler Issoufou Mahamadou, alias ‘’Charlie’’ ou ‘’T3’’, et qu’il oeuvrerait pour que justice soit rendue au peuple nigérien dans tous les droits où il aura été grugé et spolié.

Voilà le Tiani que l’on aime et que l’on attend, mais devenu introuvable, ces derniers temps ! Un avis de recherche est désormais lancé : mon général, où es-tu, car il y a péril en la demeure ?

Source: Nigerdiaspora

PRESENTATION DU PROGRAMME DE RENAISSANCE III DU PRESIDENT BAZOUM MOHAMED

 

DECLARATION DE POLITIQUE GENERALE DU PREMIER MINISTRE OUHOUMOUDOU MAHAMADOU