Ambassade de la république du Niger au Mali
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Les
internautes panafricanistes du continent en général et Sahel en particulier, sont depuis quelques jours abasourdi par quatres extraits de vidéos d'une conférence débat organisée à Bamako,le 02 Mars 2024. L'événement est revendiquée par une structure qui s'arroge le titre du M5 RFP. Cette rencontre à portée sur la création éventuelle d'une monnaie commune de l'Alliance des États du Sahel. Elle a servi d' occasion à une rhétorique mielleuse contre le projet économique,financier et monétaire des États du Sahel. Les personnages sur lesquels nous n'avons pas beaucoup trop d'informations,ce sont présentés comme des experts en économie pour les uns ,en politique de gouvernance pour les autres. L'art avait pour objectif de convaincre les maliens et les Sahéliens dans leur ensemble à refuser une monnaie commune, en dehors de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), par ce que pour eux ,les ressources naturelles de nos pays,les potentialités industrielles et économiques ne sauraient garantir la convertibilité compétitive d'une éventuelle monnaie au Sahel.
Le premier intervenant du Quarté du M5 -RFP,le nommé Koninba SIDIBÉ, qualifie de fausses les idées et arguments qui présentent le Franc CFA comme frein à la croissance et a la compétitivité de l'économie Ouest africaine disait-il en substance " _La première fausse idée, c'est de dire que tous nos échecs viennent du F CFA,donc de la monnaie. Deux arguments sont cités pour ça essentiellement: La première, c'est la fixité de la parité depuis que le CFA existe et le deuxième argument,c'est de dire que,on nous a empêché de mener une politique autonome qui permettrait de relancer la croissance. C'est une idée archi fausse...pour le développement d'un pays ,la monnaie n'est qu'un élément parmi le reste ,la gouvernance est une globalité et c'est la qualité...de celle-ci qui détermine l'évolution du pays "_.
Le second conférencier Modibo SIDIBÉ qui se présente comme un praticien de l'économie dans les banques centrales et qui n'a aucun complexe a abordé ces questions, s'est quand à lui éprouvé à expliquer _qu'il n'y a pas d'incompatibilité entre la CEDEAO et l'AES en matière d'intégration et de politique , pour préserver la dimension Ouest africaine et même dans le cadre de l'édification d'un monde multipolaire,il propose de refonder la CEDEAO au lieu de s'aventurer dans la création d'une monnaie_ .
S'agissant de la seule dame des quatres orateurs qui n'ont pas caché leurs affinités pour les idées d'intégration économique et monétaire de la CEDEAO, elle est allée naturellement dans le même sens que ces collègues, pour elle il est nécessaire de " _préserver les acquis, refuser l'autarcie et dialoguer pour avoir une politique monétaire commune pour l'Afrique de l'Ouest , c'est l'essentiel à martelée Mme SY Kadiatou SOW._
Enfin,le dernier à prendre la parole à suffit pour comprendre que cette rencontre cache mal sa volonté inavouée de mettre en branle l'élan des trois États du Sahel,le sieur Kaourou Doucouré s'est appuyé sur des déclarations sorties de leurs contextes, ténus par des officiels burkinabè pour affirmer qu'en réalité
_"les trois pays ne sont pas prêts pour la monnaie car le défi de la sécurité dans cet espace reste entier,toute chose selon lui qui suffit à conclure que la vision n'est pas commune entre les trois états"_
Il ressort aisément de l'analyse de ces différents propos , que les conférenciers n'ont pas fait mystère de leurs hostilités idéologiques et techniques contre une monnaie commune de l'AES hors CEDEAO.
Le constat qui se dégage, c'est qu'ils sont unanimes pour réfuter, voire dénigrer, l'initiative de création d'une monnaie propre à l'AES. En écoutant parler le sieur Modibo Sidibé, on comprend que c'est assurément, un de ses cadres acquis à la cause de la CEDEAO, sous le fallacieux prétexte de la vision axée sur la consolidation de l'intégration régionale. Mais, doit-on lui rétorquer, de quelle intégration régionale parle-t-il ? Celle-là qui divise les peuples et désintègre leur solidarité ? Celle-là qui ferme les frontières, coupe l'électricité, et bloque les comptes des Etats pour punir et affamer les peuples ?
Celle-là qui menace d'invasion militaire un État membre pour la restauration de sa démocratie importée ?
En attendant les réponses à ces questions de la part des pompiers de la CEDEAO, nous aurions voulu entendre leur part un langage d'experts, qui développent des arguments fondés sur des bases purement économiques , pour nous édifier sur les véritables enjeux et défis de la création d'une monnaie. Mais, ils ont juste brillé par leur vision négationniste, pessimiste en tentant de jeter le discrédit sur tous ceux qui pensent que l'AES doit créer sa propre monnaie. Ce faisant, ils n'ont fait que prouver que, finalement,un des véritables défis du combat pour la souveraineté de nos pays, ce sont tous ces cadres inféodés, ces agents formatés pour jouer la carte de la poursuite de l'avilissement de nos Etats par l'impérialisme.
Ça ne passera pas,les autorités des transitions au Mali,Niger et Burkina Faso, entourées et conseillées par des experts patriotiques n'ont plus le temps aux dragues sous l'effet de manipulations paternalistes,ils ont pris l'engagement de prioriser les intérêts sécuritaires, économiques et de développement de notre espace,il s'y attelle de façon irréversible et cela rends le colon et ses services inconsolables.
La veille Citoyenne doit rester permanente pour déconstruire tous les complots contre le choix souverain des peuples Sahéliens.
Source: Nigerdiaspora