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Le
ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, le Colonel Mahaman Elhadj Ousmane a procédé, hier jeudi 4 janvier 2024 au palais du 29 juillet, au lancement de la 13ème édition des journées des riziculteurs et de promotion du riz local organisée par la Fédération des Unions des Coopératives de Producteurs de Riz (FUCOPRI). Cette édition placée sous le thème « manifestation de solidarité des riziculteurs à l’endroit des consommateurs dans un contexte de crise » a réuni les paysans riziculteurs, les femmes transformatrices de riz, les partenaires financiers et les services en charge de l’engrais. Ainsi, durant deux jours, les paysans seront édifiés sur plusieurs thématiques et procèderont à la remise de leur contribution au FSSP.
Procédant au lancement de cette édition, le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage le Colonel Mahaman Elhadj Ousmane a rappelé qu’au terme de la campagne agricole 2023, sur les 13.468 villages agricoles, 5343 sont déficitaires, soit 39% avec une population de 7.133.606 habitants en raison des sécheresses, des attaques parasitaires et des inondations. Face à ces défis, note le ministre, notre pays doit déployer plus que jamais des solutions à travers l’amélioration de la production et de la productivité en vue d’atteindre la souveraineté alimentaire et d’améliorer les conditions de vie des populations nigériennes. « Les journées des riziculteurs nous offrent donc l’opportunité de réfléchir collectivement sur les défis et les perspectives de la riziculture au Niger», a indiqué le ministre.
Par ailleurs, le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage a rappelé que la production du riz fluctue selon les années. Elle était, selon le Colonel Mahaman Elhadj Ousmane, de 86.000 tonnes en 2008 contre 141.877 tonnes en 2022 pour des besoins de l’ordre de 533.560 tonnes. Pour ce qui est des importations de riz, poursuit le ministre, elles étaient de 165.000 tonnes en 2010 et 526.000 tonnes en 2018, avec une somme exorbitante de plus de 165 milliards de FCA. « Si des dispositions urgentes et rigoureuses ne sont pas prises pour y remédier, les importations de riz atteindront plus de 700.000 tonnes en 2026», a-t-il alerté.
Pour le secrétaire général de la FUCOPRI, M. Mahamadou Hassane, le secteur rural occupe une place primordiale dans l’économie nationale. Le riz étant la troisième céréale cultivée au Niger de par sa superficie et sa production, il constitue un élément important de lutte contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté. « C’est le lieu ici de remercier le gouvernement qui a permis aux producteurs et productrices de riz de mener leurs activités malgré l’insécurité dans certaines zones de production », a-t-il déclaré. C’est pourquoi, souligne-t-il, les riziculteurs sont déjà engagés dans le processus de réalisation de l’autosuffisance en riz, mais souhaitent un accompagnement de l’État et ses partenaires en intrants de qualité, en équipements et financements.
Le Secrétaire général Adjoint du gouvernorat de Niamey, M. Guimbé Koché Ragiou, après avoir salué l’initiative de la vente patriotique du riz et la solidarité exprimée à travers la contribution des membres de la FUCOPRI au fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie, a assuré que les autorités régionales, s’engagent à soutenir toutes les initiatives visant à améliorer les conditions de vie des riziculteurs de la région. Cela inclut, dit-il, le renforcement des infrastructures agricoles, l’accès aux ressources nécessaires et la promotion de bonnes pratiques agricoles. « Ensemble, nous pouvons créer un environnement propice à la croissance et au développement durable de notre secteur rizicole », a-t-il conclu.
Au cours de cette édition, les producteurs rizicoles mettent, pendant deux jours, à la disposition des consommateurs du riz de qualité et de diverses variétés à des prix étudiés.
Source: Nigerdiaspora