Ambassade de la république du Niger au Mali
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Le
Niger est un pays majoritairement musulman où la polygamie est admise, souvent même encouragée pour, prétendon aussi, donner la chance à beaucoup d’autres femmes – et elles sont les plus nombreuses – à vivre légalement sous un statut matrimonial sécurisant qui leur offrirait la possibilité de vivre la plénitude de leur bonheur lié à leur féminité. Mais voilà que sans s’en prendre à ceux qui le sont déjà dans le gouvernement d’Ouhoumoudou, Bazoum, un jour, défendant la cause des femmes – toute chose discutable – annonçait que plus aucun de ses ministres ne peut faire ce choix de la polygamie, sinon, il devra quitter le gouvernement pour gérer son émancipation. L’annonce, en vérité, avait divisé les Nigériens, et même, à l’époque, dans la salle où le président de la République, offrait son show, au milieu de femmes souvent inquiètes de manquer de maris. Quels commentaires n’avait-on pas entendus des plus sévères aux plus conciliants ? Une telle parole a très peu de chance d’être entendue dans un pays comme le Niger. Un autre pourrait avoir misé sur cette réalité pour jouer à l’insoumis.
Mais le président avait parlé et l’on avait cru que sa parole donnée pourrait avoir force de loi. Moralement et politiquement. Il y a à s’en préoccuper quand l’on apprend qu’un de ses ministres, depuis des jours, se serait marié, oublieux de la fameuse parole présidentielle anti-polygamie. En effet, les Nigériens se rappellent cette parole du président de la République, lors d’une cérémonie des femmes du Niger, au centre de conférences Mahatma Gandhi où, dans ses envolées lyriques, il annonçait ne pas tolérer la polygamie, avertissant, avec humour peut-être, que tout ministre qui voudrait prendre une « femme supplémentaire », devra quitter le gouvernement. C’était donc un défi que le président nigérien se lançait. Mais avec des informations recoupées, l’on se demande s’il peut être en cohérence avec sa propre parole pour, justement, faire partir du gouvernement tout ministre qui se hasarderait à aller à l’encontre de cette promesse faite pour faire plaisir aux dames qui étaient en face de lui, dans la salle haute en couleurs, brillant de féminités diverses. L’on apprend depuis quelques jours qu’un ministre aurait convolé en justes noces avec une Guadeloupéenne, défiant ainsi la parole du président. Pourtant, selon nos sources, le président serait bien au courant de « l’exploit » de son ministre. Et les Nigériens se demandent pourquoi, pour avoir bravé sa décision faite aux femmes, le «vieux-jeune marié», pour autant, ne peut quitter le gouvernement ? Qu’est-ce qui peut donc expliquer cette faiblesse de sa part ? Une solidarité militante ? La parole du président serait-elle si dévaluée qu’elle ne vaut plus rien au pays des Renaissants ?
Source: Nigerdiaspora