Ambassade de la république du Niger au Mali
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On
le savait depuis longtemps, le jeune ministre des Finances, Ahamat Jidoud, n’a pas, manifestement, l’étoffe pour diriger un département ministériel aussi stratégique et sensible comme celui des Finances. En effet, personne de bonne foi ne pourrait remettre en cause le ‘’background’’ de l’intéressé, pour parler en termes anglo-saxons qui lui sont chers, tant les parchemins obtenus dans les domaines de l’économie et de la gestion financière et monétaire témoignent de la haute technicité de l’ancien agent de la Banque mondiale. Cependant, et on ne le dira jamais assez, le défaut principal du ministre Jidoud est sans doute le manque de modestie pour supporter la contradiction. En effet, le personnage est tellement imbu de sa personne qu’il a toutes les peines du monde pour accepter la critique, même quand celle-ci est constructive. Ce ‘’premier de la classe’’ n’hésite pas à balancer sur les réseaux sociaux son CV, suite à des critiques formulées contre l’introduction brutale et prématurée de la facture électronique certifiée dans une économie nationale à dominante informelle. Aujourd’hui, les conséquences de cette réforme sont désastreuses pour le secteur informel qui agonise à petits feux. Suite à la situation chaotique qui règne dans les rangs des retraités de la Fonction publique, découlant sans doute de la mensualisation des pensions, l’argentier national avait été interpellé par des députés pour apporter des explications à cet état de fait. Il n’en aura pas fallu plus pour le ministre Jidoud de traiter les honorables députés d’’’ignorants’’. Quelle irrévérence de la part d’un ministre de la République à l’endroit des représentants du peuple ! En fait, la perte de sang-froid chez le jeune ministre témoigne tout simplement de ses difficultés à être à la hauteur de la mission, par ces temps trop durs qui courent : sécheresse financière, forte pression fiscale, augmentation drastique de la dépense publique, payement des encours de l’énorme endettement public du régime précédent, manque de réformes structurelles pour moderniser l’économie. Voilà, en réalité, ce qui aurait fait craquer le ministre Jidoud, arrivé sans doute au bout de ses limites. Au Président Bazoum Mohamed de prendre ses responsabilités, car l’insolence et l’arrogance ne sont pas des bonnes recettes pour redresser une économie moribonde comme celle du Niger!
Source: Nigerdiaspora