Rapport de la COUR des Comptes/mauvaise gouvernance : La fabrique socialiste de milliardaires

Rapport de la COUR des Comptes/mauvaise gouvernance : La fabrique socialiste de milliardaires

Les

Nigériens se souviendront pendant longtemps de la saga des socialistes, une horde de contrebandiers d’une idéologie de Gauche qui n’ont aucune foi au social ni au socialisme – peut-être que les deux peuvent se confondre – et ils venaient au pouvoir, vantant les valeurs du socialisme sans y croire, s’en servant juste pour du marketing politique, trompant le peuple avec pour arriver au pouvoir. Il y a pourtant des Nigériens qui doutaient, émettaient des réserves quant à leur foi politique, relevant chez leurs socialistes une foi politique confuse, ne correspondant à aucune logique, à aucune conviction, à aucun concept doctrinaire. Tant qu’ils peuvent rester à l’opposition, abreuvés de marxisme, ils peuvent avoir ce discours socialiste par lequel ils défendent des valeurs, prêchent une gouvernance vertueuse, rassurant sur leur volonté de ne faire de la politique que pour le peuple, pour la justice et pour le partage équitable des richesses du pays. Ils mettaient alors le pauvre au centre de leurs combats, jurant sur tous les cieux de n’agir que pour réduire les inégalités et réduire les frontières de la misère. Chiche. Ils mentaient. Ils avaient la langue mielleuse et ils savaient s’en servir à dénoncer toute malgouvernance. Et le peuple souvent naïf, croyait à leur discours, souvent voyait même le messie dans ses paroles angéliques, gonflé de bonheur chaque fois que ses admirateurs lui construisent ces éloges empruntés à ses références léonines. Très vite, le peuple finit par déchanter, découvrant le vrai visage de pseudo socialistes, depuis que, à l’épreuve du pouvoir, il vit leur masque tomber, les exposant dans leur nudité idéologique, groggy et humiliés. Cet adage n’avait pas tort de dire que le maçon se découvre au pied du mur. Les nôtres, socialistes par déguisement, n’en sont que des piètres…

Rappel…

C’était dès les trois premières années, qu’une chancellerie de la place relevait, quelques 16 milliardaires que le système Guri générait au sein de la nomenklatura socialiste. Depuis plus de soixante ans d’indépendance, il a fallu attendre que des soi-disant socialistes arrivent au pouvoir pour se rendre compte que la fonction politique qui oblige à un rôle public peut enrichir les hommes. Depuis soixante ans, aucun homme politique, de Diori à Salou Djibo, le bienfaiteur trahi des Renaissants, n’a réussi à se faire milliardaire. Tous, pendant tant d’années, sortant de leurs fonctions qu’ils avaient occupées à un moment ou à un autre de leur vie, ne peuvent faire ostentation de leur opulence, vivant humble parmi le peuple, ne se prévalant que de quelques modestes villas qui ne peuvent d’ailleurs pas les distinguer trop dans la société. Qui peut montrer une maison huppée de Diori, de boubou Hama, de Seini Kountché, d’Ali Chaïbou, de Mahamane Ousmane, de Ibrahim Baré Maïssara, d’Idé Oumarou, de Sani Bako, et de tant d’autres hommes qui avaient pourtant brillé dans leurs carrières politiques ? Aucun.

On se demande même s’ils avaient habité Niamey. Mais qui ne connait pas chez Style Féroce les autres patrons de la renaissance, … On ne sait ni dans quels quartiers ils vivent, ni même où se trouvent aujourd’hui leurs enfants, confondus dans le peuple, discrets et invisibles, mais humbles et dignes. La noblesse de leur éducation, leur commandait de ne pas faire de l’amalgame : les pères ont régné, se mettant au service du peuple, un hasard de l’Histoire qui ne saurait leur donner des privilèges particulier liés à l’ascension de pères restés honorables jusqu’à la fin de leur vie. Aucun, pendant tant d’années, et même avec ceux qui peuvent avoir servi ce que d’autres appellent des régimes d’exception, ne peut se targuer d’avoir accumulé même quelques maigres centaines de millions. Ils avaient servi et étaient fiers d’avoir eu la chance de servir le pays, d’avoir connu une certaine promotion qui fait briller leur carrière.

Mais, même après cette révélation de cette chancellerie, avec des fantaisies de nouveaux bourgeois que l’on peut observer ici et là, les socialistes ne peuvent changer. Au contraire, leur gloutonnerie ne fait que s’accentuer et ivres tous de brillance, d’étages et de convoler en de nouvelles noces, ne purent résister à cette frénésie de l’embourgeoisement, accumulant sans arrêt et détruisant l’Etat. Ils ne pensent qu’à eux, les nouveaux princes !

Depuis, l’on savait que le vol et le pillage, la gabegie et la concussion étaient à leur comble : on n’avait jamais connu cela auparavant dans le pays. Terrible socialisme maraudeur…

Re-déterminer l’étendue de la nouvelle bourgeoisie socialiste…

Après dix ans de règne, il est évident que l’empire s’est agrandi avec des pères, des épouses et des fils qui, profitant des faiblesses de dirigeants sans vision, accumulaient et érigeaient de vastes «royalties» dans ce qu’est devenue la république bananière du Niger désormais aux mains de prédateurs impénitents et arrogants. Aujourd’hui, la liste des milliardaires ne peut que s’être allongée avec une foule d’hommes et de femmes, connus ou non, trônant sur des fortunes immenses, faites d’argent sale qu’aucun, par ses revenus légaux, ne peut justifier. C’est du moins ce que l’on peut retenir du dernier rapport rendu public par la Cour des Comptes pour l’exercice 2022. Avant d’y arriver, il faut saluer le travail de qualité que fait la Cour dirigée par la Professeur Narey. Personne ne peut douter de l’impartialité avec laquelle la Cour travaille, n’épargnant personne et aucune institution. Ainsi, remet-elle dans les mains du président de la République, un précieux outil qui lui permet, tant qu’il en a la volonté, de promouvoir une gouvernance de qualité qui ne peut exister sans sanctions, autrement le travail de la Cour ne servirait à rien. C’est lui, prêtant serment un 2 avril 2021, qui jurait que plus personne ne sera de quelques secours pour un autre. Mais depuis que la parole avait été lancée dans le vent, les Nigériens, après plus de deux ans, attendent, ne voyant rien venir.

Dans aucun pays normal, la fonction de ministre n’a enrichi un homme. L’exception nigérienne est sans doute le signe d’une anomalie socialiste qui montre bien que ces hommes et ces femmes qui ont pris d’assaut les deniers publics depuis qu’ils découvraient les ors du pouvoir, n’ont aucun sens de l’Etat et du service public. Comment croire en ces hommes quand s’enrichissant, ils enrichis enrichissaient leurs enfants qui n’ont d’ailleurs souvent jamais travaillé que lorsque Papa devint important dans la République, assumant les plus hautes fonctions de l’Etat. Le rapport, par les déclarations sur l’honneur des intéressés, vient de nous montrer à la face du monde l’étendue de l’enrichissement illicite des socialistes. Si quelques uns, notamment le ministre des Transports, Alma Oumarou, Assureur de son Etat et Me. Ali Sirfi, Avocat à la Cour «depuis que le monde est monde» peuvent justifier leurs fortunes, il reste que ceux qui, se réclamant du parti présidentiel qui ont déclaré des milliards, n’ont jamais connu un parcours qui puisse justifier les fortunes dont ils se réclament aujourd’hui. On sait que l’ex-président Issoufou, lui-même, déclarait être milliardaire à la fin de ses deux mandats alors que rien – en tout cas pas la fonction de Chef d’Etat, ne peut expliquer qu’en dix ans, il puisse accumuler la prétendue fortune. Ne parlons pas des autres. Comment, ainsi que s’en indignent les Nigériens, la politique, peut-elle enrichir jusqu’à ce point ? Et dire, ainsi que le soupçonnent bien d’observateurs que ceux qui déclaraient ces milliards et autres nombreuses centaines de millions, pourraient avoir minoré les fonds réellement détenus dans leurs granges. Il est certain, pour les Nigériens, que ceux qui ont déclaré des milliards, en possèdent davantage et pourraient revoir à la baise leur fortune pour ne pas offusquer leurs concitoyens. Il va sans dire que lorsque l’on mettra des visages sur certains immeubles qui poussent comme champignons dans la capitale et souvent loués à des entités de l’Etat, l’on pourrait mieux comprendre à quel point ces hommes et ces femmes, en dix années de Wassosso, ont détruit ce pays pour leur seul confort. Comment d’ailleurs ne pas s’en dégoûter quand, le «Petit » qui arrive dans l’arène, il y a juste une décennie, peutil, mieux que d’autres qui ont occupé des fonctions similaires, et depuis des années qu’ils font la politique, se constituer une telle fortune ? Qu’a-t-il été dans sa vie sinon que d’être, fils d’un tel, et accessoirement directeur de cabinet de Papa et ministre depuis deux ans ? Ces fonctions, peuvent-elles justifier «sa» fortune ? Le seul fait d’être le fils d’un Prédisent qui peut s’en pudeur faire de son héritier biologique son homme de confiance en le nommant directeur de cabinet adjoint, peut-il expliquer qu’il devienne si rapidement milliardaire ? Non. Cette annonce n’est pas un bon signe pour notre démocratie. Et s’autorisant de telles démesures, Issoufou crée un précédent dangereux dans le pays et sa démocratie. Les Nigériens ne sont pas d’accord et on peut les entendre le dire partout depuis que ce rapport a été rendu public. Le «petit milliardaire» n’a donc pas fini d’étonner les Nigériens et les prochains jours, sans doute, pourraient avoir leurs révélations fracassantes au sujet de son ascension économique et politique fulgurante.

Mais à côté de ces gens à la fortune suspecte qui pensent s’être conformés à la loi en faisant les déclarations que certains estiment insuffisantes et problématiques, il y a d’autres qui, astreints aux mêmes textes s’y sont refusé, ne déclarant pas leurs fortunes. Parmi eux, il y a ceux qui, dans l’appréhension de se faire découvrir, ont choisi de ne pas obtempérer à cette exigence de la loi, refusant de déclarer leurs biens, même en mentant à propos comme d’autres pourraient l’avoir fait.

Des silences qui intriguent…

Au moment où ces révélations sont faites l’on ne peut qu’être surpris du silence de certains milieux, notamment de la société civile, des syndicats qui, tirant le diable par la queue, ne peuvent tirer sur la sonnette d’alarme, pour exiger réparation pour l’Etat ainsi spolié. Pour les travailleurs, peuvent- ils croire qu’ils puissent avoir des salaires décents qui leur donneraient une vie moins éprouvante si les deniers publics ne sont pas protégés et si la corruption et les détournements ne sont pas combattus ? En se taisant, ils se font les complices de leur propre misère. Drôle de pays ! Quant l’étudiant qui dort mal, dans la promiscuité, quand il mange mal, quand il doit faire face à des années kilométriques, quand il apprend dans des conditions difficiles, quand l’enseignant est misérable, mais qu’ils se taisent, peuvent-ils avoir des raisons de se plaindre face à ces bévues inacceptables dans un Etat normal ?

Appliquer la loi…

C’est cela que Bazoum avait promis aux Nigériens et voilà que Dieu lui en donne l’occasion de convaincre qu’il est vraiment engagé à faire changer les pratiques dans le pays. D’abord par rapport à ceux qui ont refusé de se conformer à la loi et ceux qui, pour des raisons qui leur sont propres, refusent de déclarer leurs biens. Il s’agit là d’une violation de la loi qui, dans un Etat de droit, est inacceptable. Les lois étant faites pour tous, il n’y a pas de raison à ce que d’autres s’y dérobent. Au nom de la même loi piétinée, l’Etat doit demander des comptes à ceux qui, sans être des hommes d’affaires, déclarent des milliards, sans que, par leurs revenus légaux connus, ils ne puissent défendre les fortunes dont ils sont détenteurs. Le délit d’apparence doit donc être réprimé.

Source: Nigerdiaspora

PRESENTATION DU PROGRAMME DE RENAISSANCE III DU PRESIDENT BAZOUM MOHAMED

 

DECLARATION DE POLITIQUE GENERALE DU PREMIER MINISTRE OUHOUMOUDOU MAHAMADOU