AMÈRES VÉRITES : Le Niger, c’est plus que certain, n’est pas un îlot de paix et de stabilité. Il paie le prix le plus cher du terrorisme

AMÈRES VÉRITES : Le Niger, c’est plus que certain, n’est pas un îlot de paix et de stabilité. Il paie le prix le plus cher du terrorisme

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Mali ne peut gagner la guerre contre le terrorisme sans le Niger, tout comme le Niger ne peut y arriver sans le Mali. Le sort de nos deux pays est lié. Les autorités maliennes, malgré leur patriotisme frelaté, l’ont parfaitement compris mais les dirigeants nigériens, patriotes et travaillant dans le seul intérêt des populations nigériennes, refusent de faire droit à ce qui est plus qu’évident, préférant consacrer la primauté à une politique française que tous les Nigériens savent à mille lieues des intérêts du Niger et de son peuple. Le limogeage presque immédiat de celui qui est désormais ancien chef d’Etat-major des armées nigériennes, le général Salifou Mody, est une preuve que c’est la France qui décide presque de tout au Niger. Aussitôt qu’il est revenu de Bamako, l’officier a fait les frais de ce contact avec les pestiférés du Palais de Koulouba. La France a dès le lendemain envoyé une escouade d’officiers militaires venus à Niamey rencontrer le chef de l’Etat nigérien à qui, on l’imagine, des comptes ont été demandés. Les Nigériens l’ont compris, c’est la France qui a exigé et obtenu la tête du général. Une France pour laquelle le soldat Mody ne saurait plus être fréquentable, car ayant été sans doute endoctriné des soldats maliens au patriotisme frelaté.

Il ne s’agit pas de s’apitoyer sur le sort du général Mody, mais de s’interroger sur celui d’un Niger dont les fils dirigeants refusent obstinément de faire avec le peuple, certainement plus proche du patriotisme frelaté malien que cette chose détestable au nom de laquelle ils refusent de changer de paradigme. Il semble que notre pays est un îlot de paix et de stabilité dans un océan tourmenté, comme pour prétendre que le Niger est épargné face à des pays qui paient un prix fort du terrorisme. Pourtant, rien qu’en 2021, le Niger a enregistré officiellement 850 morts du fait du terrorisme. A moins d’attendre un massacre total des populations, c’est une injure de continuer à dire que le Niger est un îlot de paix et de stabilité dans un océan tourmenté. Si l’on considère qu’en moyenne, le Niger a perdu 300 — une estimation nettement en deçà des chiffres réels — de ses enfants par an du fait du terrorisme, cela donne 3000 morts de 2013 à 2022. Une hécatombe qui ne semble pas faire frémir certains au point de considérer et de proclamer que le Niger est un îlot de paix et de stabilité. Que veut-on de plus ? Nous avons payé trop cher notre aveuglement pour ne pas ouvrir les yeux. Ce bilan ne tient nullement compte des milliers de personnes forcées de quitter leurs villages parce que l’Etat n’a pas été capable de les protéger contre les exactions et les massacres des terroristes. Des terroristes qui viennent tranquillement réclamer la dîme en précisant, cerise sur le gâteau, qu’ils reviendraient l’enlever telle date et que le montant attendu doit être prêt sous peine de représailles. Même lorsqu’elles alertent qui de droit, les populations sont laissées à elles-mêmes face aux terroristes qui agissent presque en territoire conquis. Conséquence : les populations n’ont pas d’autre choix que de payer.

Que dire de ceux qui ont été sommés de quitter leurs villages sous peine d’être massacrés et qui ont constaté, la mort dans l’âme, que l’Etat ne peut pas les protéger contre les terroristes.

Ils vident alors les lieux, laissant le terrain aux terroristes et à leurs commanditaires.

Que dire aussi des centaines d’écoles fermées pour cause de terrorisme ? Avec ça, on nous pompe les oreilles qu’aucun pan du territoire national n’est sous contrôle terroriste. Que veut-on de plus ?

Le Niger est un pays où toute logique semble avoir disparu. On fait la lutte contre le terrorisme avec des discours et des visites tapageuses, proposant puis refusant une coopération militaire pour laquelle le général Mody a été envoyé à Bamako. Bazoum Mohamed, à coup sûr, n’est pas maître de son agenda pour prendre l’option de la coopération militaire avec le Mali, envoyer un émissaire militaire de très haut niveau- le message est clair puis faire la sourde oreille à la proposition malienne et limoger celui que lui-même a envoyé en mission à Bamako.

Le Niger, c’est plus que certain, n’est pas un îlot de paix et de stabilité. Il paie le prix le plus cher du terrorisme. Mais, qu’on s’entende bien : Le Niger n’a rien d’un pays frappé par une quelconque malédiction. C’est une question de gouvernance et d’hommes à la tête de l’État.

Source: Nigerdiaspora

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