Ambassade de la république du Niger au Mali
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A l’ occasion
de la célébration du 47ème anniversaire de la création de la CEDEAO, le bureau de la représentation de l’organisation au Niger, en collaboration avec les ambassades et consuls des Etats membres et le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération du Niger, a organisé le 28 mai à Niamey, une soirée dite d’intégration. Cette célébration de l’anniversaire de l’institution communautaire placée sous le thème « renforcer la résilience et la stabilité régionale » cadre avec la situation de plusieurs pays membres confrontés à des défis sécuritaires, environnementaux, sanitaires et de gouvernance politique. Cette soirée marquée par des animations culturelles, expositions, dégustations gastronomiques, s’est déroulée sous la présidence du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M. Ikta Abdoulaye Mohamed assurant l’intérim de son homologue en charge des Affaires Etrangères.
Pour rappel, la Commission de la CEDEAO a été créée le 28 mai 1975 à Lagos avec des ambitions essentiellement économiques puis avec le temps il y a eu nécessité de la prise en compte d’autres réalités comme le volet politique, la démocratie et la bonne gouvernance, la paix et la sécurité dans la sous-région. Depuis la création, de la CEDEAO, ses institutions travaillent avec les Etats pour apporter aux membres de la communauté l’appui nécessaire pour faire face dans les meilleurs délais aux défis émergeants et préserver les acquis de l’intégration régionale notamment en terme de libre circulation des personnes et des biens et de développement des infrastructures.
Intervenant à cette occasion, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M. Ikta Abdoulaye Mohamed a fait remarquer que le thème retenu pour la célébration du 47ème anniversaire de la CEDEAO « rend parfaitement compte de la nécessité de faire face au contexte des crises multiformes aux conséquences multidimensionnelles dans lesquelles nous nous trouvons aujourd’hui ». Selon le ministre Ikta Abdoualey Mohamed au niveau régional et sous-régional, la situation sécuritaire particulièrement difficile dans laquelle se trouve les pays du Sahel du fait du terrorisme qui malheureusement est en train de s’étendre au niveau des pays côtiers de notre espace reste préoccupante. « C’est une violence ignoble, inhumaine et sans précédent qui est en train de s’abattre sur nos innocentes populations et à laquelle font face nos pays avec résilience, combativité et une détermination sans faille de vaincre l’ennemie », a-t-il souligLe ministre en charge de la Justice a ajouté que l’un des grands défis à relever par l’organisation communautaire pour réussir son processus d’intégration reste sécuritaire. « Pour se faire, nous avons certes besoin du soutien des partenaires mais aussi de la prise en compte des valeurs fondamentales léguées par nos pionniers en consolidant les acquis engrangés par notre organisation commune », a-t-il relevé.
Parmi ces acquis, le ministre de la Justice a cité la libre circulation des personnes et des biens qui constitue une condition sine qua non de la réussite de toutes les intégrations régionales, la libre circulation des capitaux qui va prendre un nouvel élan avec la création de la monnaie unique de la CEDEAO, l’Union douanière, l’opérationnalisation de la Zelecaf, la mutualisation des moyens pour lutter contre l’insécurité et l’organisation réussie des élections dans certains pays membres dont le Niger.
Auparavant, la représentante résidente de la Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest au Niger, Mme Alapini Liliane s’est appesantie sur les sept projets phares d’intégration et de développement communautaire dont la CEDEAO poursuit la mise en œuvre. Elle a cité le projet ‘’Dorsale Nord” qui est une ligne d’interconnexion qui relie le Nigéria, le Niger, le Bénin, le Togo et le Burkina Faso ; les travaux du Forum des mines et du pétrole de la CEDEAO, l’organisation du premier Sommet des start-up d’Afrique de l’Ouest, l’appui de la Commission de la CEDEAO à la mise en place de l’opérationnalisation de 12 centres d’alerte précoce et de réponse sécuritaire dans 12 Etats membres, l’assistance aux populations déplacées ; la mise en œuvre de diverses mesures économiques et financières pour répondre à l’augmentation des besoins induits par la Covid-19, les discussions engagées dans le cadre de l’Union douanière ont permis aux pays membres d’être prêts pour la mise en œuvre de la ZELECAF.
Evoquant le soutien de la CEDEAO au Niger, Mme Alapini Liliane a rappelé que depuis l’installation de la représentation dans le pays, il y a eu des appuis aux élections, l’ouverture et l’accompagnement du centre l’alerte précoce et de réponse sécuritaire, le soutien aux populations déplacées (dons en vivres et infrastructures), le soutien à la lutte contre la pandémie Covid-19, l’organisation d’atelier de sensibilisation en faveur des femmes, des jeunes et des étudiants, l’élaboration et le renforcement de la visibilité de l’institution.
La représentante résidente de la CEDEAO au Niger a réaffirmé l’engagement de cette organisation à accompagner l’Etat Nigérien dans son effort pour apporter une réponse aux grands défis de la marche vers l’intégration sous-régionales : une communauté de peuples, intégrée dans une région paisible, prospère avec des institutions fortes et respectueuses des libertés fondamentales et œuvrant pour un développement inclusif et durable.
Pour sa part, le président du groupe des ambassadeurs de la CEDEAO, également ambassadeur de la République du Ghana au Niger, SE Jonathan Rexford Magnusen a au nom du Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’organisation, salué la contribution des autorités nigériennes ayant permis la célébration de ce 47ème anniversaire. Selon le président du groupe des ambassadeurs de la CEDEAO, l’atteinte de l’intégration communautaire dépend de notre capacité à surmonter l’héritage colonial qui a créé des barrières linguistiques entre nos pays. SE Jonathan Rexford Magnusen a affirmé qu’il est temps de changer les mentalités et de reconnaitre que le développement communautaire se fera en surmontant les obstacles linguistiques, sociaux et la prise en compte des aspirations de la population à travers l’amélioration de son bien-être et d’avoir toujours à l’esprit si un problème touche l’un cela peut avoir une incidence sur l’autre.
Source: Nigerdiaspora