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Le
Président de la République, SEM. Mohamed Bazoum a regagné Niamey, hier, dans l’après-midi, de retour d’Addis-Abeba, en Ethiopie, où il a pris part aux travaux de la 35ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'UA, au siège de l'Union Africaine qui se sont tenus en présentiel les 5 et 6 février 2022. Au cours de ce sommet, dont le thème central est "Renforcer la résilience en matière de nutrition sur le continent africain : accélérer le capital humain et le développement social et économique", le Président Mohamed Bazoum a prononcé une allocution (dont nous publions ci-dessous l’intégralité).
A l’issue de la Conférence, le Président sénégalais Macky Sall a été désigné pour assurer la présidence tournante de la Conférence des Chefs d’Etat de l'Union africaine (UA), remplaçant ainsi son homologuede la République démocratique du Congo, SEM. Etienne Tshisékédi.
Dans son allocution, le tout nouveau Président de l’UA a noté que l'Afrique est confrontée à de grands défis en ce qui concerne la multiplication des changements anticonstitutionnels de gouvernements et la pandémie de nouveau coronavirus qui a durement touché les services de santé et les économies du Continent. "Nos urgences sont aussi économiques. L'Afrique continue d'accuser du retard dans le domaine du développement malgré ses énormes potentialités", a poursuivi SEM. Macky Sall, tout en soulignant que " l'Afrique dispose du potentiel nécessaire pour assurer les conditions de son émergence".
Auparavant, lors de la cérémonie d’ouverture de la Conférence, le président de la Commission de l'Union africaine (UA), M. Moussa Faki Mahamat, exprimait sa préoccupation sur la situation sécuritaire sur le continent africain qui, a-t-il dit, "est aujourd'hui profondément marquée par le terrorisme et la résurgence dangereuse des changements anticonstitutionnels de gouvernements".
M. Moussa Faki Mahamata ensuite affirmé que le terrorisme et l'extrémisme violent étaient le défi sécuritaire de l'Afrique l'année dernière car des liens avec le terrorisme international sont établis en Afrique orientale, occidentale et australe."La situation sécuritaire sur le continent appelle désormais une approche véritablement nouvelle qui puisse remettre en question notre architecture de paix et de sécurité et sa corrélation avec les nouveaux facteurs de déstabilisation en Afrique", a-t-il indiqué. Aussi, a-t-il ajouté, le financement du développement du continent par une lutte énergique contre les flux de capitaux illicites et la création d'institutions financières africaines restent un défi majeur pour l'Afrique.
Pour sa part, le Secrétaire général de l'ONU, M. Antonio Guterres, qui s’adressait aux participants à la Conférence par liaison vidéo, a annoncé l’engagement de l'Organisation des Nations Unies (ONU) à travailler avec l'Union africaine (UA) pour renforcer les structures de gouvernance démocratiques et réactives en Afrique. "Nous devons allumer le moteur de la paix à travers l'Afrique", a-t-il dit. M. Guterres a également souligné la nécessité de soutenir les plateformes d'inclusion, en mettant particulièrement l'accent sur les jeunes Africains, qui ont besoin de connectivité pour accéder à l'information, à la communication, à l'éducation et à l'emploi.
Assane Soumana(Onep) (Sources : Agences)
Monsieur le Président,
Excellences Mesdames et Messieurs, Chefs d’Etat, Chefs de Gouvernements,
Excellences Messieurs les anciens Chefs d’Etat,
Excellence Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies,
Distinguées Premières Dames,
Monsieur le Président de la Commission,
Excellences Mesdames et Messieurs,
Je voudrais avant tout vous saluer et vous remercier de m’accueillir aujourd’hui dans ce cadre prestigieux de la Conférence des Chefs d’Etat, dans la salle Nelson Mandela que j’ai plaisir à retrouver pour me ressourcer aux valeurs de fraternité, de solidarité et d’engagement panafricain incarnées par cette grande figure Nelson Mandela dont je salue la mémoire et le combat exemplaire.
Monsieur le Président,
Excellences Mesdames et Messieurs,
Je salue la présence des anciens Chefs d’Etat africains dont le Président Issoufou Mahamadou, celui-là même qui, au lendemain de son élection à la tête du Niger en 2011 affirmait, ici même, son attachement à la Charte Africaine de la Démocratie, des élections et de la bonne gouvernance, et son engagement à respecter la Constitution nigérienne en s’en tenant à la légalité constitutionnelle.
Il a tenu parole et pour la première fois au Niger, un Président démocratiquement élu a passé le témoin à un autre Président choisi par le peuple. Le 02 Avril dernier, j’ai ainsi prêté serment et je me suis solennellement engagé à continuer l’œuvre de construction nationale dans le respect des règles et principes démocratiques.
Je me suis également engagé, dans mon discours d’investiture à renforcer la coopération bilatérale avec tous les pays amis et à affirmer la présence du Niger sur la scène multilatérale, singulièrement dans le combat de construction de l’Afrique que nous voulons pour nous-mêmes et pour les générations futures.
Je voudrais vous assurer que je veillerai tout au long de mon mandat, à ce que mon pays, le Niger reste actif dans la création des partenariats et des synergies continentales et régionales pour une Afrique plus unie et mieux intégrée.
Je saisis l’occasion de cette 35ème session ordinaire de la Conférence de l’Union pour exhorter mes pairs à une mobilisation soutenue dans le combat contre le terrorisme et tous les facteurs de violence qui ont cours dans notre continent.
Mesdames et Messieurs
Je voudrais me féliciter des avancées réalisées par notre continent, notamment avec la mise en place de la ZLECAF. Cet instrument doit nous servir à développer le commerce entre nos pays et mettre fin à cette situation inadmissible relevée par la Banque africaine de développement consistant dans le fait que les échanges intra-africains représentent seulement 16% de notre commerce extérieur.
Pour cela, nous devons continuer les discussions techniques mais aussi poursuivre la mise en œuvre du Programme de Développement des Infrastructures (PIDA), de la Convention de Yamoussoukro sur le Transport aérien en Afrique ainsi que l’adoption rapide d’un système harmonisé des paiements et des échanges financiers.
Venant d’un pays du Sahel, confronté aux impacts des changements climatiques, à l’insécurité alimentaire, à la désertification, aux inondations, je ne peux terminer mon propos sans appeler au respect des engagements des pays gros émetteurs de gaz à effet de serre, souscrits à Paris, à Marrakech et à Glasgow.
J’exprime enfin ma bonne appréciation du travail que réalise le Président de la Commission, M. Moussa Faki Mahamat. Il dirige en effet notre commission avec compétence et loyauté. Qu’il reçoive ici mes encouragements et à travers lui, l’ensemble de son équipe.
Vive l’Union Africaine.
Je vous remercie de votre aimable attention.”.
Source: Nigerdiaspora