Ambassade de la république du Niger au Mali
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L’Organisation
internationale pour les migrations (OIM) a organisé, hier à Niamey, un atelier de réflexion sur les résultats de l’étude et la formulation de recommandations, dans le cadre de l’intégration du« nexus migration, environnement et changement climatique dans les politiques publiques au Niger ». Cet atelier de haut niveau qui réunit des partenaires au Niger, mais aussi ceux de l’OIM du Burkina Faso, du Mali, du Sénégal et du Tchad, s’inscrit également dans le cadre du premier projet sur cette thématique au Niger, lancé en novembre dernier et financé par le Fonds de l’OIM pour le Développement.
Dans son message diffusé, à l’ouverture de l’atelier, la cheffe de mission de l’OIM au Niger, Mme Barbara Rijks, empêchée, a souligné l’importance de cette étude qui vient pallier, dit-elle, le manque de données sur l’impact du changement climatique et de la dégradation de l’environnement sur la mobilité des communautés dans le Sahel. « Nous espérons que les discussions de ce jour, basées sur les résultats de l’étude menée, nous permettrons de dessiner les solutions de demain », a-t-elle lancé. Ces réflexions, apprend-on, seront regroupées au sein d’une note politique afin de permettre l’intégration des questions climat, environnement dans les politiques publiques.
En effet, le Niger, et le Sahel en général, aont de tout temps connu la migration comme stratégie d’adaptation afin de continuer, au fil des saisons, à se nourrir et produire un revenu. Aujourd’hui encore, 85% de la population du Niger dépend de l’agriculture, c’est à dire de son environnement pour vivre. Malheureusement les modifications de l’environnement et chocs climatiques s’intensifient et ont un impact sur les moyens de subsistance des communautés. « Plus que jamais il s’agit donc de comprendre ces interactions afin d’accompagner l’adaptation des territoires et populations les plus exposées », précise la cheffe de mission de l’OIM.
« Cet atelier est d'autant plus important, qu'au-delà de la validation des résultats de cette étude, il nous permettra de formuler, ensemble, des recommandations qui seront consolidées à travers une note interministérielle, afin de favoriser leur intégration dans les politiques publiques », a soutenu le secrétaire général du ministère de l’environnement et de la lutte contre la désertification, M. Souley Aboubacar, présidant la cérémonie d’ouverture du présent atelier. Il indique que sous les effets combinés du changement climatique, des menaces sécuritaires, le lien entre mobilité humaine et changements environnementaux au Niger est en train de se situer au-delà des modèles d'adaptation traditionnels.« Il remodèle les habitats, les stratégies de subsistance et la disponibilité en ressources essentielles à la vie », note le secrétaire général du ministère en charge de l’environnement. M. Aboubacar Souley d’expliquer que raison pour laquelle, la gestion des migrations, le changement climatique, la lutte contre la désertification, représentent à nos jours des enjeux prioritaires pour notre pays. « Il s'agit de deux sujets complexes qui impliquent des questions stratégiques essentielles autour desquelles notre pays a su se positionner au moyen d'institutions fortes, des politiques et stratégies adéquates à la hauteur de défis et enjeux environnementaux qui se posent en nous », a-t-il poursuivi.
A cet égard, « le Programme de Renaissance Acte III de SE Bazoum Mohamed, Président de la République, Chef de l'Etat; la Déclaration de Politique Générale de SE Ouhoumoudou Mamadou, Premier Ministre, Chef du Gouvernement, et l'Initiative 3N (les nigériens nourrissent les nigériens) sont pour nous autant de références politiques, stratégiques et programmatiques autour desquelles sont bâties nos actions de développement socioéconomiques et environnementaux », estime Col. Aboubacar Souley.
Il est attendu ainsi que les résultats de cette étude lancent une dynamique de plus long terme et de plus grande envergure, sur l'intégration effective des enjeux et défis climatiques. Le SG du ministère de l’environnement encourage, alors, l'OIM-Niger à consolider sa collaboration avec notre pays et bien d'autres qui partagent la même problématique, afin de contribuer à l'amélioration d'une gestion efficace de la migration en lien avec les questions environnementales et climatiques.
Source: nigerdiaspora